Identification : svelte, plumage gris-brun, tacheté sur le dessus et barré sur le dessous. Se distingue des Grimpereaux par son bec droit et court, sa longue queue et surtout sa taille, plus volumineuse, sexes identiques.

Nidification : à même la cavité, ponte fin mai, de 7 à 10 oeufs blanchâtres, 12 à 14 jours d’incubation, surtout par la femelle. Les poussins, nourris par les deux parents, quittent le nid vers 20 jours, parfois on assiste à une deuxième ponte.

Régime : fourmis et leurs nymphes, quelques araignées, lépidoptères et coléoptères.

 

Torcol fourmilier

Jynx torquilla 16 cm

 

Le quin-quin-quin nasal et monocorde du torcol est l’un des chants qui annoncent le mois d’avril. A son retour d’Afrique, le mâle a retrouvé le verger aux pommiers creux, et, haut perché, il affirme sa prise de possession d’une voix inlassable. A cette époque, le couple explore fiévreusement les cavités, et les oiseaux paradent face à face, bâillant largement pour montrer l’intérieur rose de leur bec. Lorsqu’un emplacement favorable est découvert, les Torcols s’en emparent, expulsant les petits Passereaux qui s’y seraient précédemment installés. Mais leur premier choix ne les satisfait pas toujours, et il leur arrive d’abandonner leurs oeufs pour se mettre à la recherche d’une nouvelle cavité.

C’est surpris au nid que le Torcol justifie le mieux son nom. Il hérisse alors les plumes de sa tête qui ancadrent ses yeux d’une manière étrange, tandis que son cou se tord lentement sur lui même, se tendant et se détendant; ce faisant, l’oiseau siffle comme une couloeuvre en colère. Cette mimique effraie certainement beaucoup d’oiseaux cavernicoles, car elle leur rappelle leurs ennemis héréditaires, les serpents pilleurs de couvée. Les Torcols disparaissent à la fin de l’été, la migration les entraînant de nuit vers les tropiques.