Identification : plumage rayé de brun, tête volumineuse, bec pâle. Le chant identifie le mâle en été. Sexes identiques.
Nidification : La femelle édifie un nid d’herbe sèche, bien caché dans la végétation près du sol ou à terre. Ponte fin mai début juillet de 3 à 5 oeufs gris pâle ou brun pâle fortement maculés de gris et de noir et couvés par la femelle de 12 à 13 jours. Les jeunes, nourris par la femelle, s’envolent au bout de 9 à 11 jours.
Régime : graines, céréales, feuilles, herbes, baies, insectes, araignées, petits mollusques terrestres, etc.
Bruant poyer
Emberiza calandra 17,5 cm
Une silhouette lourde perchée sur des fils électriques, une phrase crépitante lancée tout au long du jour, c’est le mâle Proyer. Dodu et ventru, il vole à longueur de journée d’un poste de chant à l’autre. Ce propriètaire cossu passe son temps à surveiller le domaine où niche son harem. Le Proyer, est, en effet, polygame, et certains individus possèdent jusqu’à 6 ou 7 femelles! Celles-ci, aprés avoir vagabondé l’hiver en petites bandes, s’installent tardivement et son aussitôt courtisées par les mâles qui ont déjà occupé le territoire. Décrivant de grands cercles, les Proyers se posent auprès des femelles, paradent ou les poursuivent si elles sont réticentes.
Cet oiseau de plaine, aimant les milieux ouverts, champs de céréales, prairie ou marais herbeux, est réparti d’une manière trés irrégulière et parfois surprenante. A la pointe de la Bretagne, il suit avec obstination les côtes et ne pénètre jamais dans le bocage, peut-être trop ombragé. Ailleurs, beaucoup de milieux apparemment favorables sont dédaignés, alors que, à quelques kilomètres de là, dans des paysages identiques, on le rencontre en abondance! Ce n’est que dans les plaines Méditerranéennes que le Proyer apparaît de façon régulière, du moins en été, car, à la mauvaise saison, on retrouve les mêmes anomalies de distribution.