Identification : plumage brun. Ressemble à une grande Fauvette, avec une queue brun-roux et le dessous gris crème, gorge blachâtre, sexes identiques.

Nidification : nid de feuilles mortes, garni d’herbe sèche et de crins construit par la femelle à même le sol ou à faible hauteur. Ponte en mai généralement de 5 oeufs vert olive plus ou moins foncés, couvés par la femelle seule pendant 14 jours environ. Les jeunes, élevés par les deux parents, quittent le nid à 11 ou 12 jours.

Régime : principalement insectes, vers de terre, araignées, baies.

 

Rossignol philomèle

Luscinia megarhynchos 16 cm

 

Le Rossignol passe généralement pour un chanteur nocturne. Pourtant, dès le mois d’avril, ses strophes nerveuses et éclatantes dominent le concert des oiseaux des bois aux plus chaudes heures de la journée. Mais ce n’est que tard le soir, lorsque le babil des Fauvettes s’est éteint, et que se sont tues les notes pleines et mélodieuses de la Grive musicienne, que la voix du Rossignol prend une ampleur inusitée, dévoilant une richesse d’inventions et un sens des nuances inconnus de nos autres oiseaux chanteurs. De près pourtant, des accents rauques et saccadés déparent parfois la mélodie, au point que les brillantes roulades et les crescendos ne parviennent pas à les faire oublier.

On a souvent opposé l’aspect modeste du Rossignol à la richesse de son chant. Sa silhouette élancée en fait cependant un oiseau très élégant ; son plumage, sobre, n’en possède pas moins une teinte chaude qui s’éclaire du roux vif du croupion et de la queue.

Plutôt forestiers à l’origine, les Rossignols ont colonisé le bocage, les parcs et les grands jardins. Leurs couples s’installent aux mêmes endroits année après année, et s’ils manifestent leur présence de manière éclatante au printemps, passé la saison des nids, ils deviennent très discrets avant de repartir pour les pays chauds.