Identification : brun-gris sur le dessus, dessous jaune avec de grosses taches brunes circulaires plus marquées que chez les autres Grives, dont elle se distingue également par la grande taille; du blanc à l’extrémité des rectrices externes, sexes identiques.

Nidification : les deux sexes construisent dans un arbre un gros nid fait de ramilles, d’herbe, de mousse et de terre, ponte entre février et juin, généralement de 4 oeufs bleu pâle ou chamois avec des marbrures brun-rouge. La femelle seule couve pendant 13 ou 14 jours. Les jeunes, nourris par les deux parents, volent après 14 à 16 jours, on observe habituellement deux nichées.

Régime : fruits et baies, insectes et leurs larves, vers de terre, escargots.

 

Grive draine

Turdus viscivorus 26 cm

 

D’aspect robuste et bien proportionné, la Grive draine ne craint pas de chanter au sommet d’un arbre pendant les tempêtes hivernales. Son chant n’a ni le moelleux de celui du Merle ni le phrasé élégant de celui de la Grive musicienne, mais il porte loin, et ses notes flûtées sont sans doute ce que l’on peut entendre de plus mélodieux par une morne matinée de janvier.

La Grive draine est une nicheuse précoce, et, dès la fin février, le nid volumineux exposé à tous les vents dans les hautes branches d’un arbre dénudé peut contenir des oeufs. La Grive draine, d’ordinaire farouche et méfiante, devient alors violemment agressive: sa détermination suffit à mettre en fuite un chat en maraude ou à déconcerter un Epervier. Après la reproduction, les Grives draines mènent une vie erratique et parcourent la campagne en petites bandes. A travers landes et marais, elles vont à la recherche de baies, dont elles sont si friandes, surtout celles du gui, mais aussi celles de l’if et de l’aubépine. Elles attirent l’attention par leurs cris rauques: tchèrr…trr…trr. En vol, la Grive draine replie ses ailes à intervalles réguliers, et leur dessous blanc apparaît et disparaît tour à tour.