Identification : ailes assez pointues et longues queue. Chez le mâle, la tête est gris-bleu, ainsi que le croupion et la queue, noire à son extrémité. La femelle est plus rousse, barrée de noir.

Nidification : les oeufs sont pondus dans un vieux nid de Corvidé ou une cavité, en avril ou en mai. D’ordinaire au nombre de 4 ou 5, ils sont blancs ou crème, fortement marqués de rouge brique. L’incubation, surtout par la femelle, dure environ 28 jours.

Régime : essentiellement souris, mulots, campagnols et jeunes rats, aussi des insectes et parfois des grenouilles et des verts.

 

Faucon crécerelle

Falco tinnunculus 34 cm

 

La Crécerelle, pour employer le diminutif que lui donnent les ornithologues, reste le modèle des « becs crochus nuisibles« , ennemis héréditaires de bien des paysans. Ceux-ci l’assimilent à l’Epervier, sous le terme imprécis d’Emouchet, alors que peu de Rapaces diurnes sont aussi dévoués à la cause de l’agriculteur: sans relâche, le faucon Crécerelle prospecte, de son vol sur place, dit en « Saint-Esprit », qui le distingue de tous les autres oiseaux de proie, cultures, champs et prairies, pour y capturer souris et campagnols.

La présence générale de ce Faucon vient sans doute de sa faculté d’adaptation à toute espèce de terrain ouvert. La Crécerelle a su profiter de l’évolution rurale, et on la rencontre à travers toute la France. La mécanisation de l’agriculture a ouvert le champ aux invasions de campagnols, qui ne peuvent que favoriser le séjour hivernal de ce petit Rapace dans nos campagnes.

Le nid est choisi parmi de grands arbres et, pour les oiseaux qui ont élu domicile en ville, il est placé sur un grand bâtiment servant aussi de perchoir, comme, par exemple, l’église Saint-Sulpice, à Paris. C’est surtout autour du nid que l’on notera le cri aigu, ki-ki-ki-ki, et les acrobaties aériennes qui caractérises la parade nuptiale.