Identification : les deux sexes ont un croupion blanc. Le mâle en plumage nuptial a un manteau gris-bleu, un masque et des ailes noirs. En hiver, il devient roussâtre, comme la femelle.

Nidification : niche en pays découvert dans les terres incultes, dans les crevasses des rochers, dans un terrier de lapin, ou même dans une vieille boite de conserve. Le nid, construit surtout par la femelle, est fait d’herbe et de mousse, tapissées de plumes et de crins. Ponte de fin avril à juin, généralement de 6 oeufs bleu pâle parfois marqués de brun-rouge. L’incubation dure environ 14 jours. Les jeunes, nourris par les deux parents, quittent le nid après 14 jours environ. On observe parfois 2 nichées.

Régime : principalement des  insectes et leurs larves.

 

Traquet motteux

Oenanthe oenanthe 14,5 cm

 

Un bruit de pierres entrechoquées, une tache blanche qui file au ras du sol, c’est le Traquet motteux. Son cri cassant, tacr-tacr, et son croupion blanc pur sont ses premiers signes distinctifs. Il ne peut tenir en place, fléchit sur ses pattes, saute d’un caillou à l’autre, puis s’envole avant qu’on ait pu l’approcher.

C’est un migrateur extraordinaire, dont le voyage prend des proportions stupéfiantes, pouvant atteindre 20 000 kilomètres aller et retour. L’orsqu’ils ont rejoint leurs territoires de nidification, les Traquets motteux commencent leur parade nuptiale, qui est extrèmement curieuse: le mâle et la femelle sont disposés face à face dans un trou peu profond; le mâle se met alors à bondir sur place, les plumes ébourrifées, sautant d’un bord à l’autre du trou, à un rythme rapide. Enfin, il se jette à terre devant sa compagne, en déployant les ailes et la queue.

Au moment des passages, la densité des Traquets motteux devient élévée le long des côtes atlantiques, et les tendeurs de filets des Landes font des ravages dans les rangs de ces migrateurs.