Identification : parties supérieures gris-bleu à gris souris; dessous gris jaunâtre; sourcil blanc; le mâle adulte a la calotte et une raie étroite noires en bandeau sur l’œil.

Nidification : nid creusé en avril par les deux sexes dans le bois mort des pins à une hauteur de 5 à 30 m et garni de débris de bois, mousse, poils et plumes; ponte, en mai de 5 ou 6 œufs blancs tachés de rouge brique. Couvés par la femelle seule pendant une durée inconnue. Les jeunes, nourris par le couple, volent vers 22 à 24 jours; une seule couvée annuelle.

Régime : graines, de conifères en particulier, et pelits insectes à tous les stades de leur développement.

 

Sitelle corse

Sitta whiteheadi 12 cm

 

C’est sur les routes en lacet des cols de Verde ou de Bavella, dans les magnifiques gorges de la Restonica ou du Tavignano, à l’Ospedale, à Ghisoni ou encore à Vizzavona, qu’il faudra rechercher cette espèce particulière à la Corse. Là, dans les forêts de pins laricios, entre 700 et 1 600 mètres, vit cette Sittelle qui n’existe nulle part ailleurs dans le monde.

Au début de l’automne, adultes et jeunes émancipés se mêlent aux « rondes » des Mésanges noires en compagnie des Roitelets et des Grimpereaux. Agile, acrobate par moments, apte à descendre la tête en bas comme la Sittelle torchepot, la Sittelle corse explore l’extrémité des rameaux, les « barbes » des lichens, glisse son bec dans les fructifications des conifères et les interstices des écorces, à la recherche de graines ou d’insectes. De temps en temps, elle pousse quelques cris qui n’ont rien de comparable avec les émissions sonores de sa congénère continentale, beaucoup plus bruyante.

C’est en juin 1883 que l’ornithologue anglais White­ head découvrit la Sittelle corse. Elle se classe parmi les oiseaux rares, et bien des points qui la concernent sont encore ignorés aujourd’hui.