Le GR 20 fait rêver. Bien préparé, bien équipé et avec du temps devant soi, par morceaux ou tout entier, pour le plaisir ou pour l’exploit, une rando dont on se souviendra…

GR 20 : Vous aussi entrez dans la légende

La plus longue, la plus belle et la plus variée des randonnées que l’on puisse imaginer…

Pourquoi GR 20 ? Simplement Chemin de « Grande Randonnée » et c’est le vingtième de l’exagone. Il s’étend sur 200 kilomètres et traverse la corse de Calenzana (Haute Corse) à Conca (Corse du Sud) ou vice-versa. Epousant le relief montagneux de l’île, le GR20 à la réputation d’être le sentier d’altitude le plus difficile d’Europe et de se parcourir entièrement en deux semaines en moyenne, grâce à une bonne condition physique et de l’entraînement.

Cependant, rien n’interdit de n’en parcourir qu’une moitié et de prévoir plus de temps. Beaucoup le font, en coupant le GR20 en deux au niveau de Vizzavona. Ou de n’en goûter qu’une étape ou deux, morceaux choisis selon ses goûts et son niveau.

Car ce qui caractérise le GR20, c’est l’immense variété de paysages qu’il traverse. Certains vous parleront du Cirque de la solitude, lieu minéral par excellence, qui ne se traverse que grâce à des échelles métalliques scellées dans la roche, façon via ferrata.

Le GR 20 une diversité de paysages unique au monde

Ici, pas de végétation, rien que de la pierre et quelques névés qui ne fondent pas avant la fin du mois de juin. Au nord, c’est un tout autre spectacle qu’offre le trou de la Tafonate. A plus de 2000 mètres d’altitude, il domine toute la baie de Porto : juste entre ciel et mer ! D’autres vous raconteront la région du lac de Melo, près du col de Verghio, avec ses immenses étendues d’herbes et ses chevaux sauvages. Plus au sud encore, le GR20 traverse des forêts de pins, longe des torrents et des bergeries entourées de fougères. Autant de paysages sur un seul chemin !

A ne pas manquer sur cette partie : les célèbres aiguilles de Bavella, un spectacle majestueux et sauvage.

Un GR 20 aux visages différents selon les saisons

La meilleure saison débute fin Mai pour qui ne veut parcourir que la moitié Sud. C’est à cette époque-là que le maquis Corse fleurit et que la nature offre ses plus belles senteurs. En revanche, il faut bien attendre la Mi-Juin pour une randonnée dans le Nord. Il y reste encore des névés, mais la neige a partiellement fondu ; Le végétal réapparaît, les torrents dévalent : le spectacle est grandiose.

Et de manière générale, la saison, sur le GR20 s’arrête avec la fin de l’automne : il fait alors trop froid et des refuges ferment puisque les conditions de marche deviennent trop risquées.

Gîte et couvert : prévoyez chéquier et argent liquide

Une fois décidé de partir, il faudra vous organiser. Car il est ici question de marche en altitude et de lieux vraiment isolés. Outre l’équipement de base, n’oubliez pas votre chéquier et de l’argent liquide, car les distributeurs sont plus que rares au milieu de la montagne, et même dans les villages. Et que vous bivouaquiez ou optiez pour les refuges, il faudra prévoir de payer l’emplacement et la nourriture, vendue dans tous les refuges… Or, ravitaillés par hélicoptères, ceux-ci affichent forcément des prix élevés et ne sont pas équipés pour la carte bancaire. Et même si vous avez vos menus déshydratés dans le sac, saurez-vous résister à la délicieuse odeur d’une daube de sanglier mijotée toute la journée ?

Cela fait partie du voyage, marcher, regarder, goûter, respirer : profiter. Et au retour, vous aussi vous pourrez dire : « Le GR20, moi je l’ai fait ! ».