Identification : dessus brun pâle, collier et dessous blancs; queue brun sombre à côtés blancs; bec et pattes gris·noir. Mâle calotte roussâtre; front blanc avec bande noire au dessus; petites taches noires de part et d’autre de la poitrine. Femelle : plus de marques sombres à la tête, taches pectorales brunes.

Nidification : nid gratté dans le sol, parfois dans l’empreinte d’un sabot. Ponte de 3 œufs brun-jaunâtre tachés de gris et de noir, couvés pendant 3 semaines et demie environ. Durée sensiblement égale jusqu’à l’envol des jeunes, nourris par les deux parents pendant 1 semaine; 1 couvée annuelle, parfois 2.

Régime : vers, mollusques, crustacés, insectes, araignées.

 

Gravelot à collier interrompu

Charadrius alexandrinus 15 cm

 

Un petit oiseau trapu, couleur de sable, dont la grosse tête paraît dépourvue de cou, trotte rapidement puis s’arrête tout à coup sur la grève déserte d’un étang saumâtre, semblable à un jouet mécanique monté sur roulement à billes.

Le Gravelot à collier interrompu affectionne les étendues un peu à l’écart de la mer, où poussent statices et salicornes. Chez lui tout est nervosité, vivacité. Toujours sur le qui-vive, il cherche à détecter la présence d’un éventuel danger. Si besoin est, il fuit à la course et ne se décide à s’envoler qu’au tout dernier moment. Ses ailes montrent alors une bande blanche identique à celles du Grand Gravelot. Mais, pour l’identifier, il faudra se référer plutôt à la couleur du bec et des pattes.

Comme beaucoup d’autres oiseaux, le Gravelot à collier interrompu sait très bien éloigner l’intrus qui s’approche trop près de ses œufs ou de sa progéniture. A cette fin, il simule une blessure irrémédiable, les ailes traînant sur le sol et la démarche boitillante.

Nombreux sont ceux qui se laissent abuser par une telle mimique, qui se termine toujours à l’avantage de l’imposteur.