Identification : chez le mâle, en plumage nuptial, tête et dos noirs, taches blanches sur les côtés du cou, les ailes et le croupion, poitrine orange. En hiver, plumage plus brun et moins éclatant. Chez la femelle, dessus plutôt brun, croupion sans taches blanches.

Nidification : la femelle construit le nid sur le sol ou à faible hauteur, avec de la mousse, des herbes et du crin. Ponte de mars à juin de 5 ou 6 oeufs bleu pâle finement ponctués de brun-rouge. L’incubation, par la femelle seule, dure 14 ou 15 jours. Les jeunes, nourris par les deux parents, quittent le nid au bout de 13 jours environ, mais ne volent que quelques jours plus tard. Généralement 2 nichées, souvent une troisième en juillet.

Régime : surtout insectes et leurs larves, quelques vers et araignées.

 

Traquet pâtre

Saxicola rubicola 12,5 cm

 

En bordure du champs d’ajoncs, sur le haut du talus surmonté d’une maigre végétation arasée par les vents, les Traquets pâtres « alarment », en ordre dispersé, perchés sur les quelques tiges qui dépassent de l’abri du couvert.

Lorsqu’on approche, le mâle parcourt quelques dizaines de mètres d’un vol saccadé et proteste contre l’intrus. La femelle, souvent suivie d’un jeune, est plus terne et un peu moins démonstrative.

Passant toute l’année en compagnie de sa femelle, le mâle défend âprement son territoire au printemps: il se perche le plus haut possible pour émettre son chant rudimentaire et bref, puis s’excite et commence alors son vol nuptial vertical, montant et descendant comme une balle sur le jet des baraques foraines. De temps à autre, il poursuit à toute allure sa femelle ou engage une lutte avec un autre mâle.

A la mauvaise saison, le Traquet pâtre émigre souvent, surtout lorsqu’il niche dans l’intérieur, mais cela ne l’empêche pas d’être une grande victime des coups de froid, qui déciment fréquemment ses populations.