Identification : dessus et queue brun foncé; dessous rouge violacé sombre. La femelle est plus brune; le mâle, plus ardoise sur la tête pour la Fauvette pitchou.

Fauvette sarde : dessus gris foncé, dessous gris ardoisé, tête, ailes et queue presque noires, ventre clair, sexes identiques.

Nidification : Plusieurs ébauches de nids construits par le mâle, dont une sera terminée et garnie d’herbe, de mousse, de radicelles et de toiles d’araignées, par la femelle, ponte, en avril-mai, de 3 ou 4 oeufs blanchâtres ponctués de gris, couvés surtout par la femelle durant une douzaine de jours. Les poussins sont nourris par les deux parents et quittent le nid à 13 jours, la deuxième ponte en juin.

Régime : principalement des insectes et leurs larves ainsi que des araignées.

 

Fauvette pitchou

Sylvia undata 12,5 cm

Fauvette sarde

Sylvia sarda 12 cm

 

Dans la garrigue, un appel retient l’attention par sa vigueur et son ton moqueur ou gentiment irrité: c’est le trec-trec-trec du Pitchou, « Petit Oiseau ».

Parmi les massifs d’ajoncs de la lande armoricaine ou les épais chênes kermès du Midi, cette Fauvette minuscule ne se signale guère qu’à l’ouïe; trés vive et agile, elle se faufile inlassablement à travers les buissons. Avec de la patience, on pourra apercevoir la petite boule de plumes sombres prolongée d’une longue queue qui, toujours plus ou moins relevée, lui donne une silhouette typique, en « queue de poêle » selon une formule provençale fort expressive.

La saison des amours est celle où l’observateur patient a le plus de chance de détailler à loisir cette fauvette, lorsque le mâle chante pour marquer son territoire. Cet oiseau est très sédentaire et fort individualiste ; son caractère belliqueux s’extériorise vigoureusement lorsqu’il s’agit de défendre le terrain qui devra lui permettre d’élever sa progéniture. Fièrement dressé au sommet d’un buisson, le mâle lance avec agressivité la courte ritournelle qui lui sert de chant.