Identification : Le mâle, en plumage nuptial, a une calotte gris-cendré qui vire au brun-gris après la mue de septembre, une gorge blanche légèrement teintée de rose. Il se distingue de la fauvette babillarde par l’absence de noir sur les joues. Les deux sexes ont les ailes et le dessus roux, mais la femelle est plus terne.

Nidification : Le nid est une coupe profonde, posée près du sol et bien cachée. Il est fait d’herbe et souvent garni de crins de cheval, l’extérieur étant décoré de duvets végétaux, ponte, de mai à juillet, de 4 ou 5 œufs verdâtres ou chamois pâle, marqués de gris. Les deux parents couvent à tour de rôle pendant les 15 jours que dure l’incubation, puis ils nourrissent les jeunes qui quittent le nid au bout de 9 à 13 jours, souvent avant de savoir voler. On observe habituellement 2 nichées.

Régime : Insectes et leurs larves, quelques araignées et petits mollusques, des fruits d’automne.

 

Fauvette grisette

Sylvia communis 13,5 cm

 

Dès son arrivée dans nos contrés, le mâle de la Fauvette grisette s’approprie un territoire, puis il se met à construire plusieurs ébauches de nids, dont une seule sera achevée par la femelle. Lorsque celle-ci l’a rejoint, commence une curieuse parade nuptiale qui donne plus l’impression d’un combat que d’une quête amoureuse : le mâle, un brin d’herbe au bec, décrit des arabesques autour de la femelle, et pique sue elle à maintes reprises en ne l’évitant qu’au dernier moment, quant à cette dernière, elle répond en s’élançant sur lui, ailes et queue déployées, comme pour le chasser.

Les Fauvettes grisettes sont étonnamment abondantes, et, à la fin de l’été, lorsque les chants se sont tus, les hautes herbes silencieuses et les ronciers inextricables recèlent un nombre insoupçonné de ces oiseaux.

Cette espèce s’accommode d’un large éventail d’habitats : on la rencontre dans les halliers, à la lisière des forêts, dans les clairières, au bord des routes et dans les jardins à l’abandon.