Identification : Merle bleu (mâle) : gris-bleu, plus vif dessous et à la tête; ailes et queue gris-noir. Femelle: dessus gris brunâtre lavé de bleuâtre et barré de brun, dessous plus clair.

Merle de roche (mâle) tête, cou, dos bleu-gris; croupion blanc; dessous et queue orange vif, ailes brun foncé. Femelle dessus brun tacheté, dessous plus clair.

Nidification : chez les deux espèces, nid dans une cavité naturelle ou de mur, parfois dans un trou sous des rochers; nid de tiges et radicelles sèches, garni de mousse. Ponte de 4 à 6 œufs bleu verdâtre clair avec ou sans taches brun-rouge ou noires. Chez le Merle de roche: incubation par la femelle seule pendant 13 jours, envol à 15 jours environ. 1 ponte annuelle.

Régime : insectes, araignées, vers, mollusques, baies.

 

Merle bleu

Monticola solitarius 18 cm

Merle de roche

Monticola saxatilis 18 cm

 

Bien que proches parents du Merle noir de nos forêts et de nos villes, le Merle de roche et le Merle bleu montrent un comportement qui rappelle plutôt celui des Traquets et Rougequeues. Cela se conçoit aisément, quand on sait que ces deux monticoles sont, à l’origine, des espèces strictement liées aux rochers, qu’il s’agisse des falaises, des éboulis ou tout simplement de quelque carrière à l’abandon.

Depuis le début de ce siècle, le Merle de roche, pourchassé pour la beauté de son plumage, a quitté de nombreuses régions où il avait coutume d’établir son nid dans les édifices pour se retirer en des lieux plus sauvages. Malgrè ses vives couleurs, le mâle sait fort bien passer inaperçu parmi les rocailles où il se glisse d’un vol rapide, prêt à se cacher au moindre dérangement.

Le Merle bleu, tout aussi farouche et amoureux de la pierre et du soleil, se plaît également dans les parois abruptes et dans les constructions humaines. Il niche encore communément dans les vieux villages isolés du Midi, et n’hésite pas à lancer ses strophes courtes et agréables perché au faîte d’un toit.